Mike ATANGANA

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Douala, 5 novembre 2025 – Lors de l’atelier régional des jeunes organisé par la PROPAC, le Mouvement national de la relève agricole (MNRA) de la COPACO-PRP, principal regroupement paysan de la République Démocratique du Congo, a présenté une dynamique inspirante de structuration portée par une jeunesse paysanne engagée. À travers son organisation, ses actions et ses revendications, le MNRA lance un appel clair : investir dans la jeunesse agricole, c’est investir dans l’avenir du monde rural congolais.

Du 03 au 06 novembre 2025, à l’occasion de l’atelier régional des jeunes organisé par la PROPAC à Douala, avec l’appui technique et financier de AFDI, le Collège des Jeunes de la CNOP-BURUNDI (Concertation Nationale des Organisations Paysannes du Burundi) a présenté une contribution stratégique sur l’insertion agricole des jeunes. Ce collège, structuré autour de 12 coopératives dynamiques, incarne une jeunesse rurale organisée, engagée et tournée vers l’agroécologie.

Lors de l’atelier régional consacré à l’opérationnalisation du Collège des jeunes entrepreneurs agricoles de la PROPAC, organisé à Douala du 3 au 6 novembre avec l’appui d’Afdi (Agriculteurs français et développement international), la délégation du Tchad a livré une contribution structurée et engagée. Les représentants du Collège national des jeunes du CNCPRT (Conseil National des Producteurs Ruraux du Tchad) ont présenté une analyse approfondie du parcours d’insertion des jeunes dans l’agriculture, mettant en lumière les blocages structurels persistants et les leviers d’action mobilisables.

Une nouvelle analyse publiée par l’alliance Family Farmers for Climate Action (FFCA) révèle que 2,92 milliards de dollars américains par an sont indispensables pour permettre aux petits exploitants agricoles d’Afrique centrale de faire face aux effets du changement climatique. Ces producteurs familiaux, qui assurent une part essentielle de l’alimentation régionale et cultivent des produits d’exportation stratégiques tels que le café, le cacao et le coton, sont aujourd’hui confrontés à une urgence climatique sans précédent.

1 average daily cost 1200x675 frL’étude, rendue publique à la veille du Sommet des Nations unies sur le climat au Brésil, met en lumière le rôle central des petits producteurs dans la résilience des systèmes alimentaires et la préservation des écosystèmes, notamment à travers des pratiques agroécologiques comme l’agroforesterie, qui contribuent à restaurer et protéger la forêt du bassin du Congo.

Un financement largement insuffisant

Le rapport souligne un écart alarmant entre les besoins réels et les financements disponibles : en 2021, seulement 20 millions USD issus du financement public international pour le climat ont été alloués aux petits exploitants d’Afrique centrale — soit à peine 0,61 % des besoins estimés.

Pour combler ce déficit, l’analyse propose une répartition des investissements nécessaires :

  • 2,19 milliards USD pour promouvoir des pratiques agricoles durables et résilientes ;

  • 670 millions USD pour mettre en place des systèmes d’alerte précoce et des filets de sécurité tels que l’assurance récolte ;

  • 60 millions USD pour développer des services numériques, notamment des prévisions météorologiques localisées.

La voix de la PROPAC : appel à l’action

3 farms of 10 hectares 1200x675 fr 1Dans une déclaration forte, Kolyang Palebele, Président de la Plateforme régionale des organisations paysannes d’Afrique centrale (PROPAC), rappelle :

« Les petits producteurs familiaux sont en première ligne face aux dérèglements climatiques, mais en dernière position lorsqu’il s’agit d’accéder aux financements. »

La PROPAC salue la publication du rapport Nourrir le monde dans un climat changeant, qui met en lumière une vérité trop souvent ignorée : l’adaptation climatique ne sera possible que si les petits producteurs sont financés, reconnus et accompagnés.

Face à cette situation, la PROPAC lance un appel :

  • À la création d’un Fonds pour les agriculteurs, accessible aux organisations paysannes et aux communautés rurales ;

  • À une reconnaissance politique et financière du rôle des producteurs familiaux dans la lutte contre le changement climatique ;

  • À un engagement fort des bailleurs, des gouvernements et des institutions régionales pour soutenir l’agroécologie, la résilience et l’inclusion.

« L’avenir de l’agriculture passe par ceux qui la font vivre au quotidien. », conclut M. Palebele.

Un enjeu mondial

À l’échelle mondiale, 443 milliards de dollars singapouriens par an seraient nécessaires pour couvrir les coûts d’adaptation des petits exploitants agricoles, qui produisent la moitié des calories alimentaires mondiales. Ce montant représente un tiers des 1 400 milliards USD dépensés par les pays en développement pour le service de la dette en 2023.

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