Une réponse locale à un défi global
Dès 2020, la coopérative a engagé une transition vers des pratiques agroécologiques. « Nous voulions produire plus, mais sans nuire à notre terre ni à notre santé », témoigne un membre. Avec l’appui de partenaires techniques, les producteurs ont été formés à la fabrication de compost et de bio-pesticides à base de neem. Grâce à un plan d’affaires soutenu par la PROPAC, un système de pompage photovoltaïque a été installé pour irriguer les champs sans recourir au carburant.
Des résultats concrets, une adhésion collective
Les membres de la coopérative constatent une réduction des coûts de production, une augmentation des rendements et une amélioration de la qualité des produits. « Nous pensions que seuls les engrais chimiques donnaient de bons résultats. Mais depuis que nous utilisons le compost et les bio-pesticides, nos récoltes sont meilleures, et nous dépensons moins », explique un producteur.
Le pompage solaire a révolutionné l’irrigation : silencieux, durable, et sans frais de carburant.
Une pratique reproductible, malgré des limites
La fabrication artisanale du compost et des bio-pesticides reste un défi : les volumes produits ne suffisent pas toujours à couvrir les besoins. Mais la coopérative y voit une opportunité de structurer une filière locale d’intrants agroécologiques, mutualiser les équipements et former d’autres groupements.
L’expérience d’Amnaback, validée par ses membres et présentée par le CNCPRT à Douala, est désormais reconnue comme une bonne pratique agroécologique à suivre et à diffuser.
Une leçon d’avenir
Au-delà des résultats techniques, cette transition a renforcé la cohésion du groupe, l’autonomie des producteurs et leur fierté. « Nous produisons sainement, pour nous et pour les autres. Et nous savons que nous faisons notre part pour la planète. »
À Amnaback, l’agroécologie n’est pas un concept. C’est une pratique vivante, enracinée dans le quotidien, et tournée vers l’avenir.
