Actualité PROPAC (40)

À l’heure où l’accès à l’information et aux outils économiques constitue un levier crucial pour le développement agricole, la Confédération Paysanne du Congo - Principal Regroupement Paysan (COPACO-PRP) franchit une étape décisive grâce au soutien stratégique du programme FO4ACP (Farmers’ Organizations for Africa, Caribbean, and Pacific).

WhatsApp Image 2024 04 22 à 21.31.29 016fe6d1Porté par la Plateforme Régionale des Organisations Paysannes d’Afrique Centrale (PROPAC) et financé par le Fonds International de Développement Agricole (FIDA) et l’Union Européenne, ce programme révolutionne l’accès des agriculteurs congolais aux données agricoles et commerciales. Son impact majeur ? Le renforcement du Système d’Information sur le Marché Agricole (SIM) et la modernisation de la plateforme numérique Agricopaco.

Une Transformation Numérique au Service des Producteurs

Grâce à l’appui du FO4ACP, la COPACO a significativement consolidé son Système d’Information sur le Marché Agricole (SIM), un outil essentiel permettant aux agriculteurs d’accéder à des données précises sur les prix, les tendances du marché et les prévisions météorologiques. Ce progrès repose sur l’acquisition d’équipements informatiques, la régulation auprès de l’Autorité de Régulation des Postes et Télécommunications du Congo (ARPTC) et la mise en place d’un réseau efficace de collecte et de diffusion de l’information.

En parallèle, la modernisation d’Agricopaco marque une avancée majeure dans la digitalisation du secteur agricole. Accessible en ligne et via une application mobile, cette plateforme centralise les prix du marché, facilite les négociations entre acheteurs et vendeurs, et propose des conseils agricoles adaptés aux réalités congolaises. Cet outil devient ainsi un allié stratégique pour les producteurs en quête de compétitivité et de transparence.

WhatsApp Image 2024 03 01 à 14.29.21 b3de5ebdVers une Structuration Renforcée de la COPACO

Le FO4ACP, sous l’impulsion de la PROPAC, ne se limite pas à des améliorations technologiques. Il joue un rôle clé dans le renforcement institutionnel de la COPACO, en consolidant ses capacités de gestion et de gouvernance. Cette montée en puissance permet d’assurer une plus grande transparence des transactions, de réduire les asymétries d’information et d’offrir aux producteurs des leviers efficaces pour maximiser leurs revenus.

Pour autant, des défis restent à relever. La fracture numérique constitue encore un obstacle majeur, limitant l’accès de certains agriculteurs aux nouvelles technologies. La nécessité d’une formation continue se fait également sentir afin d’optimiser l’usage de ces outils digitaux. Dans cette perspective, PROPAC et FO4ACP encouragent l’établissement de partenariats stratégiques visant à renforcer les services et élargir la couverture du SIM et d’Agricopaco.

 

Une Initiative Porteuse d’Espoir

À travers cet engagement, la PROPAC et le FO4ACP réaffirment leur volonté de soutenir les organisations paysannes comme la COPACO, en leur offrant des solutions concrètes pour un développement agricole inclusif et durable. En mettant la technologie au service des producteurs, cette dynamique contribue à transformer le paysage agricole congolais, le rendant plus connecté, informé et compétitif face aux enjeux du marché mondial.

La Plateforme Régionale des Organisations Paysannes d'Afrique Centrale (PROPAC) joue un rôle majeur dans le renforcement des organisations paysannes à travers son engagement dans le projet FO4ACP (Farmers’ Organizations for Africa, Caribbean, and Pacific). Ce programme soutenu par le Fonds International de Développement Agricole (FIDA) et l'Union Européenne a permis au Conseil National de Concertation des Producteurs du Tchad (CNCPRT) d’améliorer sa structuration, son plaidoyer et surtout sa capacité à mobiliser des ressources pour ses membres.

77302541 1428766307272625 8161012735182635008 nUn Appui Déterminant pour la Mobilisation des Ressources

Grâce au FO4ACP, le CNCPRT a pu développer des stratégies de mobilisation de fonds qui lui ont permis d'obtenir des financements substantiels pour la mise en œuvre de projets à fort impact. Entre 2019 et 2024, le CNCPRT a bénéficié de 299,48 millions FCFA via le FO4ACP, ce qui lui a permis de renforcer ses capacités institutionnelles et opérationnelles. Ce soutien a joué un rôle fondamental dans l’obtention de nouveaux financements auprès d’autres partenaires techniques et financiers, consolidant ainsi son modèle de gouvernance et de gestion des ressources.

En s’appuyant sur les acquis du FO4ACP, le CNCPRT a pu intégrer des mécanismes efficaces de négociation et de plaidoyer, facilitant son accès à des financements complémentaires pour des projets stratégiques tels que :

  • Le Projet de Renforcement de l’Innovation dans l’Entrepreneuriat Agropastoral des Jeunes et des Femmes (RENFORT) avec 117 millions FCFA, permettant d’appuyer l’insertion professionnelle des jeunes et des femmes dans le secteur agricole.

  • Le Projet Citoyenneté Ouverte et Gouvernance Active (CAGOT) avec 154 millions FCFA, favorisant une gouvernance inclusive et participative dans le milieu rural.

  • Le Projet d’Entrepreneuriat Agricole (PEA) soutenu par l’AFD-AFDI avec 278 millions FCFA, offrant aux producteurs un cadre structuré pour développer leurs activités agricoles et assurer leur autonomisation financière.

IMG 20241105 140107 363Un Effet Levier sur la Structuration et la Visibilité du CNCPRT

L’appui du FO4ACP a permis au CNCPRT de consolider son positionnement institutionnel, en affirmant sa place dans les instances de consultation et de prise de décision au niveau national et régional. Il a favorisé la mise en place d’une gouvernance transparente et efficace, renforçant ainsi la confiance des partenaires financiers et des bailleurs.

Par ailleurs, la montée en puissance du CNCPRT grâce au FO4ACP lui a permis d’être identifié comme un acteur clé dans la structuration des organisations paysannes au Tchad. Cette reconnaissance a conduit à un élargissement de son réseau de partenaires, facilitant l’accès à de nouvelles opportunités de financement et à des collaborations techniques pour garantir la pérennité des projets initiés.

 

 

 

 

Vers une Dynamique de Mobilisation Durable

Les résultats obtenus grâce à la mobilisation des ressources sous l’impulsion du FO4ACP démontrent la capacité du CNCPRT à structurer et gérer efficacement des financements d’envergure. Toutefois, des défis subsistent, notamment le renforcement de la mobilisation de ressources internes pour assurer un fonctionnement institutionnel pérenne et éviter la dépendance exclusive aux financements extérieurs.

IMG 20241105 112627 122 IMG 20241105 112610 660 IMG 20241105 112533 305 1 IMG 20241105 112218 981

Le FO4ACP s’affirme comme un catalyseur essentiel du développement des organisations paysannes au Tchad, permettant au CNCPRT de renforcer ses acquis et de poursuivre une trajectoire de croissance en matière de financement et d’impact sur le terrain.

Grâce à cet appui stratégique, le CNCPRT est aujourd’hui mieux préparé à répondre aux enjeux du développement agricole tchadien, en facilitant l’accès des producteurs à des financements, en soutenant leur structuration et en consolidant les bases d’une agriculture plus résiliente et inclusive.

WhatsApp Image 2025 05 05 à 13.57.12 b7169ce0  WhatsApp Image 2025 03 21 à 12.08.03 6f0a9f23  M6  WhatsApp Image 2025 03 21 à 12.08.05 1d6f6990

 

La pisciculture agroécologique en bacs continue de transformer le secteur piscicole au Cameroun. Grâce au soutien de la Concertation Nationale des Organisations Paysannes du Cameroun (CNOPCAM) et à la mise en œuvre du programme FO4ACP, cette approche durable ne se limite pas à la production. Elle englobe des stratégies innovantes de commercialisation, transformation et conservation, tout en anticipant l’avenir avec des projets en cours visant la mise en place d’écloseries pour la production d’alevins de qualité et la fabrication locale d’aliments naturels adaptés aux besoins des pisciculteurs.

Au cœur de cette dynamique se trouve la Concertation Nationale des Acteurs de la Pêche Artisanale et de l’Aquaculture au Cameroun (CONAPAAC), membre de la CNOPCAM et bénéficiaire direct du soutien du FO4ACP à travers la PROPAC. En tant qu’organisation regroupant les acteurs de la pêche artisanale et de l’aquaculture, la CONAPAAC joue un rôle clé dans l’implémentation de modèles piscicoles innovants et écologiques.

ANMP0031Une production agroécologique fondée sur des ressources naturelles

L’un des piliers de cette pisciculture repose sur une alimentation saine des poissons grâce à l’utilisation d’aliments naturels, notamment le moringa et les feuilles et graines de papaye. Ces ressources locales offrent des bénéfices considérables.

  • Le moringa, riche en protéines et antioxydants, stimule la croissance des poissons et renforce leur système immunitaire.

  • Les feuilles et graines de papaye améliorent la digestion et jouent un rôle antiparasitaire naturel.

En valorisant ces produits agricoles, les pisciculteurs minimisent leur dépendance aux aliments industriels tout en garantissant une nutrition optimale à leurs poissons.

Transformation et conservation : valorisation du poisson

 

 

WhatsApp Image 2025 03 19 à 10.34.41 fda83362La transformation du poisson est un levier stratégique pour accroître sa valeur et prolonger sa durée de conservation. Le fumage demeure une technique essentielle, apportant une saveur particulière et améliorant la conservation des poissons. L’objectif à moyen terme est d’intégrer des systèmes de conservation avancés, notamment l’installation de chambres froides, qui restent un projet en perspective.

En parallèle, la mise en place d’écloseries pour la production d’alevins de qualité et la fabrication locale d’aliments naturels sont des initiatives envisagées, visant à garantir un approvisionnement régulier en poissons robustes et adaptés aux conditions locales.

Commercialisation et livraison : vers une digitalisation du secteur

L’évolution des habitudes de consommation pousse les producteurs à adopter la vente en ligne et la livraison à domicile. Grâce aux plateformes numériques et aux réseaux sociaux, les pisciculteurs peuvent vendre directement aux consommateurs sans passer par des intermédiaires. Ce modèle optimise les revenus et facilite l’accès aux poissons de qualité pour les familles camerounaises.

 

 

WhatsApp Image 2025 03 21 à 14.51.15 8ddab959 WhatsApp Image 2025 03 21 à 14.51.15 eb45ac03 WhatsApp Image 2025 03 21 à 14.51.15 414c7d03 

La livraison à domicile s’impose comme une solution moderne adaptée aux exigences actuelles. Les consommateurs peuvent ainsi commander du poisson frais ou fumé et le recevoir directement chez eux, garantissant une fraîcheur optimale. Les restaurants bénéficient aussi de cette logistique, leur permettant d’avoir un approvisionnement régulier en produits issus de la pisciculture agroécologique.

Dans cette dynamique, la création de boutiques spécialisées dédiées aux poissons frais et fumés permet d’ancrer cette nouvelle approche commerciale dans le quotidien des Camerounais. Ces points de vente seront des lieux stratégiques, renforçant la visibilité de la pisciculture agroécologique et offrant une expérience client améliorée.

 Le témoignage de M. Biyidi Alphonse, jeune membre de la CONAPAAC

"La pisciculture agroécologique en bacs représente une vraie opportunité pour les jeunes producteurs comme moi. Non seulement elle respecte l’environnement, mais elle nous permet aussi de créer de la valeur à travers la transformation et la vente en ligne.

"Cependant, avant de bénéficier du soutien du FO4ACP à travers la PROPAC, nous faisions face à plusieurs défis majeurs. L’accès aux alevins de qualité était limité, ce qui affectait la rentabilité et le développement des exploitations. De plus, le coût des aliments adaptés pesait sur nos productions, nous empêchant d’assurer une croissance optimale des poissons.

"Grâce à l’accompagnement du FO4ACP, nous avons pu bénéficier de formations spécifiques sur l’utilisation des plantes naturelles, comme le moringa et la papaye, pour une alimentation plus saine et durable des poissons. Ces formations nous ont permis de renforcer nos connaissances et de réduire notre dépendance aux aliments industriels.

"Aujourd’hui, grâce à ces avancées, je vois un avenir prometteur dans ce secteur et je suis fier d’y contribuer."

WhatsApp Image 2025 05 05 à 14.06.13 fcbe2140Ce témoignage illustre les difficultés rencontrées et les solutions apportées par le FO4ACP pour accompagner les pisciculteurs locaux.eroun (CNOPCAM), avec l’appui du FO4ACP, joue un rôle essentiel dans cette dynamique. En tant que Concertation Nationale des Acteurs de la Pêche Artisanale et de l’Aquaculture au Cameroun (CONAPAAC), elle regroupe les acteurs clés du secteur pour garantir une transition vers une aquaculture durable et compétitive.

Grâce à des formations techniques, des facilités de financement et un soutien à l’innovation, la CONAPAAC accompagne les pisciculteurs vers un modèle plus résilient et respectueux de l’environnement.

Grâce à une approche alliant écologie, digitalisation et diversification, la pisciculture agroécologique en bacs s’impose comme une référence pour le Cameroun. Avec la mise en place future des écloseries et la production d’aliments naturels, elle se positionne comme un moteur de développement agricole et économique. La CONAPAAC, en bénéficiant directement du FO4ACP via la PROPAC, joue un rôle clé dans cette transformation et accompagne les pisciculteurs vers un avenir durable.

 

 

Image6La Concertation Nationale des Organisations Paysannes du Burundi (CNOP-Burundi) connaît une transformation majeure grâce au programme FO4ACP (Farmers' Organizations for Africa, Caribbean, and Pacific), qui lui a permis de renforcer sa structuration interne et d’accroître son impact sur les agriculteurs et coopératives locales.

Un Passé Marqué par l’Instabilité et le Doute

Avant la mise en œuvre du programme FO4ACP, la CNOP-Burundi faisait face à de nombreuses difficultés. Des organisations paysannes (OP) mal structurées, une confiance en soi ébranlée chez les agriculteurs, un manque de ressources financières et une visibilité insuffisante freinaient son action. En conséquence, les partenaires hésitaient à lui apporter leur appui, et la stratégie de l’organisation peinait à répondre aux besoins des petits exploitants agricoles.

Une Révolution Institutionnelle et Opérationnelle

L’intégration de la CNOP-Burundi dans FO4ACP a changé la donne. L’organisation s’est restructurée et a mis en place des organes opérationnels, tels que son Comité Exécutif, son Comité de Surveillance et sa Direction Exécutive, garantissant ainsi une meilleure gouvernance et un pilotage efficace de ses activités.

 

Image9En parallèle, la CNOP-Burundi a modernisé ses outils de travail, grâce à l’acquisition d’équipements informatiques, d’un modem pour une connexion internet à haut débit, et à la révision de son Plan Stratégique 2022-2026. Ce dernier intègre désormais des axes prioritaires tels que l’adaptation aux impacts du COVID-19, le développement de l’agroécologie, et la valorisation des pratiques agricoles familiales.

L’Accélération du Réseau Coopératif

L’année 2024 marque une avancée historique pour la CNOP-Burundi : l’intégration de 103 coopératives agricoles dynamiques au sein de son réseau. Cette expansion renforce son positionnement parmi les grandes organisations paysannes d’Afrique centrale.

Afin d’optimiser son action sur le terrain, la CNOP-Burundi a procédé à une décentralisation régionale, créant trois nouvelles Concertations Régionales regroupant les coopératives agricoles des différentes provinces du pays.

Des Réalisations Tangibles et des Défis à Surmonter

Les résultats du programme FO4ACP ne se limitent pas aux réformes institutionnelles. L’organisation a également mis l’accent sur :

  • La sécurisation foncière pour les agriculteurs, plaidant pour une certification des semences locales et une revalorisation des variétés agricoles traditionnelles.

  • L’amélioration de l’accès aux financements, avec des fonds de garantie pour les petits crédits agricoles.

  • Le renforcement de la formation des producteurs à travers des modules sur l’agroécologie, la gestion de l’acidité des sols, et la valorisation des filières agricoles telles que le blé, le soja, le maïs et l’élevage.

  • L’expansion numérique, avec la réouverture du site internet de la CNOP-Burundi (www.cnopburundi.org) et la mise en place d’outils de visibilité tels que des panneaux et supports promotionnels.

    Image10Une Organisation Plus Forte, Vers de Nouvelles Perspectives

    La CNOP-Burundi exprime sa gratitude envers PROPAC, FO4ACP et FIDA, qui ont rendu possibles ces avancées structurantes. Toutefois, les défis restent immenses : les coopératives attendent un appui renforcé pour prospecter les marchés, obtenir une meilleure intégration des jeunes et des femmes dans les filières agricoles, et développer des systèmes de mutuelles de santé pour les producteurs.

    En sollicitant un appui accru de la PROPAC et du FIDA, la CNOP-Burundi espère intégrer la première composante du programme FO4ACP, dédiée aux services économiques pour les coopératives agricoles.

    Grâce aux réformes institutionnelles, à l'expansion du réseau coopératif et aux nouvelles stratégies agricoles, la CNOP-Burundi s’impose comme un acteur clé du développement agricole au Burundi et un modèle de structuration pour les organisations paysannes de la région. ??

La Fédération nationale des organisations paysannes de Guinée équatoriale (FNOCGE), soutenue par le programme FO4ACP et la Plateforme régionale des organisations paysannes de l'Afrique centrale (PROPAC), a franchi des étapes significatives dans le renforcement institutionnel et le développement agricole durable.

Image1Le Programme FO4ACP (Farmers' Organizations for Africa, Caribbean, and Pacific) est une initiative visant à renforcer les organisations paysannes pour qu'elles puissent mieux accompagner les producteurs dans leur transition vers une agriculture durable et résiliente. Ce programme, soutenu par plusieurs institutions, facilite l’accès aux financements, aux technologies et à l’expertise pour structurer les filières agricoles et améliorer la compétitivité des produits locaux.

Le Fonds International de Développement Agricole (FIDA) est une agence des Nations Unies qui œuvre pour le développement rural et la réduction de la pauvreté dans les pays en développement. Son soutien permet aux agriculteurs de bénéficier de financements, de formations et d’accompagnement technique pour améliorer leur productivité et leurs conditions de vie.

La Fédération nationale des organisations paysannes de Guinée équatoriale (FNOCGE) est une structure regroupant diverses coopératives agricoles afin de défendre les intérêts des producteurs et d’améliorer leur accès aux ressources, aux marchés et aux technologies. Elle joue un rôle clé dans la mise en œuvre des stratégies de développement agricole et travaille en collaboration avec les partenaires internationaux pour garantir l’autonomie et la durabilité du secteur paysan.

Image2Lors de l’atelier de capitalisation et de gestion des connaissances, la FNOCGE a mis en lumière ses réalisations et les défis auxquels les organisations agricoles locales sont confrontées. Grâce à FO4ACP, plusieurs initiatives ont vu le jour, avec pour ambition de structurer la production nationale, améliorer la compétitivité du secteur agricole et favoriser l’autosuffisance alimentaire.

La FNOCGE a consolidé son engagement à travers plusieurs axes stratégiques. Le renforcement des coopératives locales a permis d’accompagner 14 coopératives affiliées dans leur développement, leur capacité d’autogestion et leur adaptation aux réalités socio-économiques et environnementales. Le soutien à la production et au développement social a facilité l’amélioration des infrastructures, du transport et de la commercialisation des produits agricoles, garantissant aux agriculteurs un accès plus efficace aux marchés.

 

La FNOCGE mène une lutte active contre le changement climatique en plaidant pour des technologies agricoles innovantes qui minimisent l’impact des fluctuations climatiques sur la production. La sécurisation foncière des agriculteurs est également une priorité, avec la proposition d’une nouvelle loi foncière en Guinée Équatoriale pour garantir la protection des terres cultivées et la surveillance communautaire. Grâce au financement du FO4ACP et du FIDA, plusieurs initiatives ont été concrétisées pour moderniser les systèmes de production agricole et assurer leur durabilité.

La FNOCGE exprime sa reconnaissance envers les partenaires engagés dans ce processus, notamment PROPAC, FO4ACP et FIDA, qui ont contribué à structurer le secteur agricole afin qu’il devienne un véritable moteur de développement économique et social. En avançant vers une agriculture plus résiliente, la FNOCGE et ses partenaires espèrent renforcer l’inclusion des jeunes et des femmes dans les initiatives agricoles, tout en misant sur la diversification des ressources et des pratiques agroécologiques.

Avec FO4ACP, la transformation du secteur paysan de Guinée Équatoriale est en marche, offrant aux agriculteurs les outils et les opportunités nécessaires pour bâtir un avenir durable et prospère.

 

DSC 0706Depuis plus d’une décennie, les Organisations Paysannes Nationales (OPN) en Afrique Centrale bénéficient d’un accompagnement structuré visant à améliorer leur viabilité économique et leur intégration aux chaînes de valeur agricoles. Dans cette dynamique, les Cadres d’Appui Locaux (CAL) occupent une place essentielle, en apportant un soutien stratégique et technique aux OPN membres de la PROPAC, dans le cadre du FO4ACP (Farmers’ Organizations for Africa, Caribbean, and Pacific).

De PAOPA à FO4ACP : L’émergence d’un dispositif structurant

Les CAL trouvent leur origine dans le Programme d’Appui aux Organisations Paysannes d’Afrique (PAOPA). Lors de sa première phase (2009-2013), l’accent était mis sur le renforcement institutionnel et le plaidoyer. Toutefois, dès la seconde phase (2013-2018), le programme a élargi son action pour inclure les services économiques aux membres, nécessitant la mise en place d’un accompagnement humain spécialisé.

 

DSC 0017Avec la composante 3 du PAOPA, la nécessité de soutenir le développement d’activités économiques au sein des OPN est devenue évidente, avec des actions concrètes comme : La conception de plans d’affaires adaptés aux réalités locales ? Le financement des microprojets économiques L’intermédiation entre producteurs et acheteurs La cartographie des opportunités financières et techniques

Dans cette dynamique, les Cadres d’Appui Locaux ont été déployés pour structurer l’accompagnement des OPN, en leur offrant les outils et stratégies nécessaires à leur essor économique.

Le rôle des Cadres d’Appui Locaux dans le FO4ACP

Dans le cadre du FO4ACP, qui vise à renforcer la résilience et la compétitivité des Organisations Paysannes, les CAL interviennent sur plusieurs axes stratégiques :

Développement des services économiques des OPN Les CAL accompagnent les OPN pour structurer et professionnaliser leurs services économiques, notamment : ✅ Élaboration de plans d’affaires adaptés aux exigences du marché ✅ Cartographie des bailleurs de fonds et recherche de financements ? ✅ Organisation de rencontres B2B pour améliorer les opportunités commerciales ✅ Intermédiation avec acheteurs et fournisseurs pour sécuriser des débouchés durables ✅ Veille et accompagnement pour répondre aux appels à projets

P1080281Suivi-évaluation et accompagnement des microprojets économiques Les CAL veillent à la bonne mise en œuvre des services économiques en assurant : ✅ La collecte et l’analyse de données économiques pour orienter les décisions stratégiques ✅ L’appui à la contractualisation et la passation des marchés ✅ Le coaching des responsables d’OPN, pour renforcer leurs capacités de gestion ✅ La capitalisation et la gestion des connaissances afin de partager les meilleures pratiques

⚠️ Défis et perspectives pour les Cadres d’Appui Locaux

Après dix ans de mise en œuvre, plusieurs enjeux restent à relever pour assurer une amélioration continue du dispositif des CAL : Pérennisation du financement : Comment garantir la continuité des CAL au-delà des financements initiaux ?  Optimisation du suivi-évaluation : Comment mieux mesurer l’impact des services économiques sur les OPN et leurs membres ? Formation continue des CAL : Quelles compétences doivent être renforcées pour répondre aux évolutions du marché ?

 

Conclusion : Un catalyseur de la transformation agricole

Les Cadres d’Appui Locaux sont aujourd’hui incontournables pour assurer la structuration et le développement des services économiques des OPN membres de la PROPAC. Leur action renforce l’accès aux financements, la compétitivité des organisations paysannes et leur ancrage dans les chaînes de valeur agricoles.

L’avenir des CAL repose sur une meilleure coordination régionale, un cadre de financement durable et une adaptation continue des stratégies économiques. En consolidant leur action, ces cadres pourront pleinement contribuer à la transformation du secteur agricole en Afrique Centrale.

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Image6Depuis le 27 janvier 2025, la Plateforme Régionale des Organisations Paysannes d’Afrique Centrale (PROPAC) participe à un voyage d’études au Sénégal. Organisé par ASPRODEB, ce voyage offre aux leaders des organisations de producteurs, aux transformateurs et aux boulangers une opportunité précieuse d’apprendre et de s’inspirer des expériences enrichissantes du Sénégal concernant l’incorporation des farines de céréales et tubercules locales dans la fabrication du pain et des viennoiseries.

Un Projet Porté par le FO4FS

La PROPAC est l’un des bénéficiaires du projet FO4FS (Farmers Organisation For Food System), une initiative humanitaire financée par le Ministère fédéral allemand de la coopération économique et du développement (BMZ) via la GIZ. Ce projet vise à promouvoir des systèmes alimentaires durables valorisant les produits locaux et renforçant les stratégies de souveraineté alimentaire.

Image8Des Objectifs Clairs

L’action, menée par AgriCord avec le soutien financier de la GIZ, est coordonnée par deux agri-agences, CSA et ASPRODEB. Elle comporte deux volets principaux :

  1. Participation des OPN et membres de la PROPAC aux marchés publics alimentaires durables (CSA) 

  2. Construction de chaînes de valeur et alliances pour influencer les politiques publiques favorisant l’incorporation accrue de farines de céréales et tubercules locales dans la panification (ASPRODEB) 

Collaboration Transnationale

Cette collaboration transnationale est un exemple de la manière dont les pays peuvent travailler ensemble pour améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition, tout en soutenant les économies locales. Le projet vise à renforcer les capacités des organisations paysannes et à appuyer leurs efforts de plaidoyer et lobbying auprès des décideurs politiques pour des systèmes alimentaires plus résilients.

 

 

Image2Programme du Voyage

Le voyage comprend diverses activités jusqu’au 1er février 2025, telles que :

  • État des lieux du projet FO4FS : Présentation et avancement des activités

  • Visites sur le terrain pour répondre aux attentes des participants 

  • Partages d’expériences et de connaissances cruciales pour la construction de chaînes de valeur alimentaires innovantes et le développement durable du secteur agroalimentaire 

Une Vision Commune

L’Afrique Centrale, représentée par la PROPAC et ses membres, profite de cette rencontre pour renforcer les acquis existants et poursuivre la vision de l’incorporation des farines locales panifiables. Des outils et méthodes de pilotage sont partagés pour surmonter les obstacles freinant l’adoption généralisée de ces farines dans la panification, tels que :

  • Politiques publiques fiscales défavorables aux farines locales 

  • Insuffisance de soutien et d’investissements publics pour les exploitants familiaux, transformateurs et boulangers 

006Du 4 au 6 décembre 2024, à Douala, la Plateforme Régionale des Organisations Paysannes d’Afrique Centrale (PROPAC) a organisé un atelier majeur visant à améliorer la gouvernance et l’efficacité de l’organisation. Cet événement, qui a réuni les leaders et techniciens des organisations paysannes membres de la PROPAC ainsi que le personnel de la coordination régionale, avait pour objectif de présenter les résultats de l’audit institutionnel externe et de développer un plan d’action concret en réponse aux recommandations formulées.

L’audit institutionnel externe, mené par un cabinet d’audit de renom, avait pour but d’évaluer les systèmes, les processus et les structures de gouvernance de la PROPAC. Cet audit a porté sur quatre axes principaux : financier, structurel, opérationnel, communication et gestion des connaissances. Cette évaluation a permis d’identifier les forces et les domaines nécessitant des améliorations, avec une attention particulière sur l’efficacité opérationnelle, la transparence et la reddition de comptes.

 

 

003Lors de l’atelier, la responsable du cabinet d’audit a présenté un rapport détaillé mettant en lumière plusieurs points clés dans chaque axe. Pour l’axe financier, le rapport a souligné la nécessité de renforcer les mécanismes de gestion financière pour assurer une transparence et une efficacité accrues. Des recommandations ont été faites pour améliorer les contrôles internes et la gestion budgétaire. Concernant l’axe structurel, l’audit a mis en évidence des lacunes dans la structure organisationnelle, recommandant une clarification des rôles et des responsabilités pour une meilleure coordination et une prise de décision plus efficace. En ce qui concerne l’axe opérationnel, des inefficacités dans les processus opérationnels actuels ont été relevées, suggérant une révision pour une meilleure performance. Des améliorations spécifiques ont été proposées pour optimiser les opérations quotidiennes et les procédures internes. Enfin, pour l’axe communication et gestion des connaissances, le besoin de politiques de communication plus claires et de systèmes de gestion des connaissances plus robustes a été identifié. L’audit a recommandé de renforcer les stratégies de communication interne et externe et de mettre en place des outils pour faciliter le partage des connaissances.

 

001Suite à la présentation de l’audit, les participants de l’atelier ont collaboré pour développer un plan d’action robuste. Ce plan vise à répondre aux recommandations de l’audit et à renforcer l’efficacité globale de la PROPAC. Parmi les principaux axes du plan d’action, on retrouve le renforcement de la gouvernance, avec la mise en place de comités consultatifs pour une prise de décision plus participative, ainsi que la formation des membres du conseil sur les meilleures pratiques de gouvernance. L’amélioration de la gestion financière est également un axe majeur, avec l’introduction de contrôles financiers internes plus stricts et une formation continue pour le personnel en charge de la gestion financière. L’optimisation des processus opérationnels, la révision des processus pour éliminer les inefficacités et l’adoption de nouvelles technologies pour automatiser et améliorer les opérations sont aussi des priorités. Le développement des ressources humaines et structurelles, avec l’élaboration de politiques RH claires et équitables et la mise en place de programmes de développement des compétences pour le personnel, est un autre volet important. Enfin, le renforcement de la communication et de la gestion des connaissances, avec le développement de stratégies de communication interne et externe plus efficaces et la mise en place de systèmes de gestion des connaissances, ainsi que l’augmentation de la visibilité et de la crédibilité à travers des campagnes de communication, complètent ce plan ambitieux.

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DSC 0121La PROPAC (Plateforme Régionale des Organisations Paysannes d'Afrique Centrale) a récemment révélé son ambitieux plan stratégique pour 2025-2035 lors d'une table ronde tenue le 2 décembre 2024 à Douala. Cet événement a rassemblé des représentants de nombreuses institutions nationales, régionales et internationales, ainsi que des acteurs clés du développement agricole et du secteur rural en Afrique Centrale, incluant la participation active des leaders paysans.

Ce plan stratégique détaillé se concentre sur plusieurs domaines principaux. Le renforcement des services économiques ambitionne de soutenir les entreprises agricoles à fort potentiel et de créer des liens entre les organisations paysannes (OP) et les exploitations agricoles (EA) avec d'autres acteurs économiques. Cela inclut l'organisation d'événements de promotion, le renforcement des compétences entrepreneuriales des femmes et des jeunes, et l'amélioration des capacités productives des exploitations agricoles.

Le volet consacré au renforcement des capacités institutionnelles vise à améliorer la gouvernance et la visibilité de la PROPAC. Cela inclut la révision des documents fondamentaux, l'opérationnalisation des collèges des femmes et des jeunes, la structuration des OP, et la mise en place de dispositifs rigoureux de suivi et d'évaluation. Un accent particulier est mis sur le développement des compétences des leaders et sur la gestion des ressources humaines.

DSC 0036Pour améliorer la participation des OP dans la gouvernance des politiques agricoles et les divers cadres de concertation, la PROPAC met l'accent sur la représentation des femmes et des jeunes. Cela comprend la mise en place d'un dispositif de veille des politiques agricoles, la formation des femmes rurales et des jeunes entrepreneurs sur les stratégies et politiques, ainsi que la participation à des événements stratégiques mondiaux. Ce volet inclut également l'élaboration de plans de plaidoyer, des études sur les politiques agricoles, et le développement de partenariats avec d'autres réseaux agrosylvopastoraux et halieutiques.

Enfin, la coordination et le suivi-évaluation prévoient l'organisation de réunions régulières de coordination et de missions de terrain pour assurer une mise en œuvre efficace des projets.

En somme, ce plan stratégique de la PROPAC s'annonce comme une feuille de route ambitieuse et détaillée pour transformer l'agriculture en Afrique Centrale, en mettant en avant la résilience, l'inclusivité et le développement durable.

DSC 0820Du 28 au 30 novembre 2024, Douala, Cameroun, a vibré au rythme de l'atelier de gestion des connaissances du projet OPenACP. Cet événement phare a dévoilé des pratiques exemplaires et les leçons précieuses tirées du projet, visant à améliorer les futurs programmes de développement agricole.

Pendant ces trois jours intenses, l'atelier a été le centre d'échanges fructueux entre bénéficiaires, partenaires, parties prenantes et acteurs du développement agricole en Afrique centrale. Les connaissances collectées ont été largement partagées, préparant les bénéficiaires à la clôture du projet et jetant les bases de nouvelles initiatives prometteuses.

Les participants ont profité d'exposés, d'une foire-exposition, d'une foire à idées et de projections vidéo illustrant la mise en œuvre du projet dans les organisations paysannes bénéficiaires. Parmi les thèmes abordés figuraient le développement des chaînes de valeur agricoles, l'agroécologie, la résilience face au changement climatique, le plaidoyer, la mobilisation des ressources, le renforcement institutionnel, la stratégie de genre et la communication.

DSC 0816Cet atelier a également servi de tremplin pour le renforcement des compétences des participants en gestion de projets agricoles. En mettant en lumière les succès obtenus, les participants ont pu identifier des stratégies efficaces à reproduire et adapter dans divers contextes. La rencontre a non seulement renforcé les liens entre les différentes parties prenantes, mais a également fourni des outils pratiques pour aider les communautés à s'adapter et à atténuer les impacts négatifs du changement climatique.

Les représentants de diverses institutions, telles que PROPAC, les Communautés Économiques Régionales, les bailleurs de fonds, les partenaires techniques et financiers, ainsi que les ministères sectoriels du Cameroun, ont enrichi les discussions. Cela a permis de formuler de nombreuses recommandations destinées aux parties prenantes du développement agricole et du secteur rural en Afrique centrale.

Cet événement couronné de succès a été riche en enseignements et en échanges constructifs. Nous attendons avec impatience l'impact positif qu'il aura sur les projets futurs.

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DSC 0043Démarré en octobre 2019, le projet FO4ACP en Afrique centrale, initié par la PROPAC et ses OPN membres, a montré des avancées significatives pendant sa seconde phase entamée en 2023. La première phase, d'une durée de quatre ans, avait révélé des insuffisances financières ; cependant, la mission de supervision du FIDA en octobre 2023 a souligné des améliorations cruciales. L'atelier de lancement du PTBA 2024 à Douala a permis d'identifier des stratégies d'optimisation des performances, telles que la mise en œuvre de la phase TOP UP, l'amélioration des rapports techniques et la capitalisation des expériences.

La Coordination régionale de la PROPAC a entrepris des visites de terrain pour suivre, accompagner et évaluer l'état d'avancement des OPN dans l'exécution du FO4ACP. Ces visites ont contribué à renforcer la gestion financière, le suivi-évaluation et les mécanismes de capitalisation et de rapportage, tout en préparant la clôture prévue pour 2025. La mission de la PROPAC, menée du 3 au 10 novembre 2024 en collaboration avec les équipes du CNCPRT, a examiné la mise en œuvre des recommandations antérieures, assuré l'appropriation des outils de gestion financière par les OPN, contrôlé la conformité et la qualité des pièces justificatives et collecté les pièces disponibles non comptabilisées. Les équipes ont également évalué l'exécution du PTBA 2024, inventorié les équipements acquis et vérifié l'efficacité des systèmes de classement et d'archivage des documents.

DSC 0018En termes de communication, le CNCPRT s'est doté d'un chargé de communication et a mis à jour ses plateformes digitales telles que Facebook, LinkedIn, Twitter, YouTube et Instagram. Un bulletin d'information trimestriel est en préparation. Le CNCPRT collabore systématiquement avec les médias et intègre les logos des partenaires dans tous les visuels. Cependant, la mission recommande la création d'un site web institutionnel et la mise à jour systématique de la page Facebook pour une meilleure visibilité.

La mission a visité plusieurs initiatives économiques, dont le groupe Bio-Kagi, composé de 30 membres (26 femmes et 4 hommes) qui travaillent sur la transformation des produits agricoles et forestiers. La Coopérative des organisations des femmes vendeuses de poisson, un groupe de 19 femmes, se distingue par ses activités de collecte et de transformation de déchets en engrais organique (liquide et solide) et en aliment pour poissons. Le Groupement pour le Développement des Produits Laitiers transforme le lait en divers sous-produits tels que yaourt, fromage, gâteaux et farine nutritionnelle. Enfin, la Société Coopérative de Production d'Aliment de Bétail (SECOPAB) se concentre sur la culture et la transformation de la plante Pennisetum « maralfarfar » en fourrage pour le bétail.

P1080278Lors de la visite de la SECOPAB, la mission a observé des inondations ayant affecté 10 hectares de production, détruit le bâtiment de stockage et détérioré une partie des équipements, conséquence des eaux pluviales entre août et octobre 2024. Cette situation met en évidence la nécessité d'investir dans des infrastructures résilientes et d'adopter des mesures de prévention contre les aléas climatiques.

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Du 20 au 28 octobre 2024, la PROPAC (Plateforme Régionale des Organisations Paysannes d'Afrique Centrale) a mené une mission de suivi et d’accompagnement auprès de la CNOP-CAF (Concertation Nationale des Organisations Paysannes de Centrafrique) pour le projet FO4ACP. Cette mission visait à préparer la clôture du projet en apportant un appui technique et financier selon les directives du FIDA, les normes comptables, et en collectant des données pour l’évaluation du projet et la rédaction du rapport d’achèvement.

WhatsApp Image 2024 11 12 à 14.45.15 114eedc7À Bangui, la mission a collaboré avec les leaders et l’équipe technique de la CNOP-CAF et a visité des organisations paysannes locales bénéficiaires du projet. Les conclusions et recommandations ont été partagées lors d'une séance de travail qui a eu lieu le 27 octobre 2024 à Bangui.

Le bilan de la mise en œuvre du FO4ACP par la CNOP-CAF met en lumière huit initiatives économiques. Parmi elles figurent les points d'approvisionnement en intrants agricoles pour les maraîchers de Bouar et Bangui, le système d’embouche bovine destiné à sédentariser les éleveurs peuls, ainsi que la création de points d'approvisionnement en produits vétérinaires. Bien que ces initiatives aient rencontré divers défis, elles ont également abouti à des succès notables. En outre, les projets de valorisation des produits forestiers non ligneux et de transformation des produits dérivés du manioc ont été mis en œuvre, chacun affrontant ses propres défis tout en enregistrant des réussites significatives.

La CNOP-CAF a également entrepris des actions de plaidoyer, telles que l'adoption du code foncier agropastoral, la promotion des systèmes alimentaires locaux et l'accès aux fonds verts, permettant ainsi de défendre les intérêts des producteurs et des éleveurs. Le secrétariat de la CNOP-CAF demeure opérationnel et travaille à muter les organisations paysannes en coopératives. La CNOP-CAF a mis l'accent sur la visibilité du programme grâce à des activités telles que la participation à la journée mondiale de l’alimentation, la production de supports vidéo pour le plaidoyer, la publication d’un bulletin d’informations et la communication sur les réseaux sociaux. La cartographie des acteurs de la CNOP-CAF, réalisée en 2024, a permis de créer une base de données des membres à l’échelle nationale.

DSC 0686La mission recommande à la CNOP-CAF de documenter les initiatives économiques concernant la mise en place d'un système pilote d’embouche bovine, le plaidoyer ayant conduit à l’inscription de la CNOP-CAF au budget national de l'État, ainsi que l'accord-cadre de partenariat avec les projets gouvernementaux PREPAS et PRAPAM du FIDA. Ces projets impliquent la structuration des organisations paysannes en sociétés coopératives. Actuellement, la CNOP-CAF, avec ses deux conventions, opère dans sept sous-préfectures, employant trente techniciens, dont neuf jeunes femmes.

Au cours des descentes de terrain, la mission a pris des photos et recueilli des témoignages vidéo sur la mise en œuvre du projet FO4ACP. Ces éléments serviront à la communication et à la réalisation d’un film et de vidéos portraits des initiatives économiques du projet. La mission a exprimé sa gratitude aux personnes interviewées pour leur disponibilité et leur collaboration et a recommandé d'améliorer la visibilité de ces initiatives via les réseaux sociaux. Lors de la visite des initiatives économiques, la mission a constaté que la boutique de vente de produits vétérinaires est fonctionnelle, avec deux employés et un chiffre d'affaires notable.

 

 

DSC 0673La CNOP-CAF a réalisé la majorité des activités du projet FO4ACP liées au PTBA 2024, avec un taux d'exécution élevé selon le chronogramme prévu. Malgré l'absence de financement spécifique, la CNOP-CAF a mené à bien l'activité "Participation à la Journée Mondiale d'Alimentation" en fonction du calendrier agricole. La mission a planifié les activités restantes à réaliser et informé l'équipe de la CNOP-CAF des éléments nécessaires pour les dossiers de justification. La mission s'est déclarée satisfaite des résultats obtenus par la CNOP-CAF et il est recommandé à la CNOP-CAF de continuer à suivre les directives de justification des dépenses du FIDA pour améliorer l'exécution financière et comptable du projet FO4ACP.

 

 

 

Un des moments forts du 2ème Forum Régional sur l’Agroécologie en Afrique Centrale a été la mise en place du collège régional des jeunes de la PROPAC, une initiative visant à former et à soutenir la prochaine génération d’agriculteurs agroécologiques. Ce collège offrira aux jeunes entrepreneurs agricoles des outils et des connaissances nécessaires pour promouvoir des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement et socialement équitables. Le collège des jeunes de la PROPAC jouera un rôle crucial dans la promotion et la mise en œuvre de l’agroécologie, garantissant ainsi un avenir meilleur pour l’agriculture au Cameroun.

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La charte du Collège des Jeunes de la PROPAC vise à concrétiser la vision de la PROPAC en assurant la durabilité socioéconomique, culturelle et écologique pour la sécurité alimentaire et la souveraineté. Les objectifs incluent l’autonomisation des jeunes, leur implication dans la prise de décisions, la modernisation de l’agriculture, et leur participation active dans la production, la transformation et la commercialisation. La charte cherche à résoudre des problèmes tels que l’autonomie des jeunes et leur implication dans les politiques, tout en assurant les transferts de compétences et la relève.

Les valeurs fondamentales du Collège des Jeunes comprennent l’équité, l’intégrité, la solidarité, l’efficacité et le respect. Les interactions entre membres doivent être basées sur la prise de décisions collective, le consensus et le respect mutuel. Les interactions avec l’extérieur doivent respecter les procédures et la vision de la PROPAC. Les normes de comportement incluent le respect des statuts de la PROPAC et de la charte.

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La structure organisationnelle comprend un président, deux vice-présidents, un secrétaire général, un trésorier et d’autres postes clés. Les départements couvrent des domaines tels que la formation, la recherche, l’innovation, les changements climatiques et l’entrepreneuriat. Les responsabilités sont clairement définies pour chaque poste, et des mécanismes de reddition de compte sont établis pour garantir le respect des objectifs et des normes. Les critères d’éligibilité pour le bureau incluent l’âge, le polyglottisme et l’expérience dans les chaînes de valeur.

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Sur la base des critères de candidature établis par les présidents et approuvés par les jeunes du collège régional de la PROPAC, les récentes élections ont permis de désigner des représentants de divers pays pour les postes clés. Les résultats sont les suivants : Président (Cameroun) : ATANGANA GILBERT, 1ère Vice-présidente (RCA) : NGATTO DANG ZALANG Pamela Christelle, 2ème Vice-président (Congo Brazzaville) : Marvel MOUKOKO, Secrétaire Général (Tchad) : KODKAO Fulbert Madjong, Secrétaire Général Adjoint (Gabon) : Bayonne KOUMBA, Chargée des informations et de la communication (Sao Tomé) : Katia, Trésorière Générale : Assistante comptable de la PROPAC.

Les départements responsables des thématiques prioritaires ont été confiés à divers pays, assurant ainsi une représentation équilibrée et diversifiée au sein de l’organisation. Cette approche témoigne de l’engagement de la PROPAC à favoriser l’inclusivité régionale et la coopération internationale.

Conclusion

La mise en place du Collège Régional des Jeunes de la PROPAC représente une avancée significative pour l’agriculture et notamment l’agroécologie en Afrique Centrale. Cette initiative promet de former et de soutenir une nouvelle génération d’agriculteurs engagés dans des pratiques durables et équitables. En intégrant des jeunes leaders de divers pays et en leur offrant les outils nécessaires, le Collège des Jeunes de la PROPAC s’engage à promouvoir une agriculture respectueuse de l’environnement et à assurer la sécurité alimentaire et la souveraineté régionale. Grâce à une structure organisationnelle solide et des valeurs fondamentales telles que l’équité, l’intégrité et la solidarité, cette initiative est bien positionnée pour relever les défis actuels et futurs de l’agriculture en Afrique Centrale.

Le 2ème Forum Régional sur l’Agroécologie, qui s’est déroulé à Douala, Cameroun, du 11 au 13 septembre 2024, a été un événement marquant pour la région. La présence de représentants de la CEEEAC, CEMAC, CEBHEVIRA, CORAF et AFSA souligne l’importance de cette rencontre. Ce forum a réuni des experts, des agriculteurs, des décideurs politiques et des représentants d’organisations non gouvernementales pour aborder les défis et les opportunités de l’agroécologie dans le cadre du développement local et des dynamiques socioéconomiques des territoires. Le thème central, “L’Agroécologie face aux enjeux du développement local et des dynamiques socioéconomiques des territoires”, a permis d’explorer comment l’agroécologie peut contribuer à un développement durable et inclusif des territoires, en tenant compte des spécificités locales et des besoins des communautés.

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La session sur l’Agroécologie et le Développement des Territoires : Enjeux, Défis et Opportunités a permis d’approfondir les connaissances à travers les études de cas suivantes : la République Démocratique du Congo (RDC), avec une présentation par COPACO mettant en avant les défis et les succès de l’agroécologie dans le contexte congolais ; Sao Tomé et Principe, où FENAPA a partagé des expériences et des stratégies spécifiques à cet archipel ; le Burundi, avec CNOP-BURUNDI discutant des initiatives locales et des impacts socioéconomiques de l’agroécologie ; l’Angola, présenté par l’Union Nationale des Agriculteurs et Coopératives Agricoles (UNACA), mettant en lumière les initiatives agroécologiques en Angola et les défis rencontrés par les agriculteurs locaux ; le Gabon, où la Confédération Nationale des Organisations Paysannes du Gabon (CNOP-Gabon) a partagé des exemples de pratiques agroécologiques réussies et les impacts positifs sur les communautés rurales gabonaises ; et la République Centrafricaine (RCA), avec la Confédération Nationale des Organisations Paysannes de la Centrafrique (CNOP-CAF) discutant des stratégies pour surmonter les obstacles à l’adoption de l’agroécologie en RCA et les opportunités pour un développement agricole durable.

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En examinant les cas de ses différents pays, il est clair que l’agroécologie et le développement des territoires sont des enjeux cruciaux pour ces pays en Afrique. En travaillant ensemble pour promouvoir des pratiques agricoles durables, protéger l’environnement et renforcer les communautés rurales, ces organisations offrent des opportunités importantes pour surmonter les défis actuels et créer un avenir plus prospère. Il est essentiel d’adopter des approches agroécologiques pour assurer la durabilité des territoires et garantir le bien-être des générations futures. En investissant dans des initiatives innovantes et en valorisant les savoirs locaux, les pays de l’Afrique Centrale peuvent ouvrir la voie à un développement territorial équilibré et respectueux de l’environnement. La collaboration et l’engagement de tous les acteurs sont essentiels pour construire un avenir plus durable et résilient pour ces pays et leurs habitants.

DSC 0581Leçon inaugurale du forum Régional sur l’Agroécologie ?

L’ouverture du forum a été marquée par une leçon inaugurale donnée par Famara Diédhiou, chargé de programmes à l’Alliance pour la souveraineté alimentaire en Afrique (AFSA). Intitulée “Agroécologie et développement des territoires : enjeux, défis et opportunités en Afrique”, cette intervention a mis en lumière les multiples facettes de l’agroécologie et son rôle crucial dans le développement durable des territoires africains.

Famara Diédhiou a abordé les principaux enjeux et défis auxquels l’agroécologie doit faire face, notamment la transition vers des systèmes agricoles durables, la souveraineté alimentaire et le changement climatique. Il a souligné l’importance de remplacer les pratiques industrielles par des méthodes respectueuses de l’environnement, d’assurer que les communautés locales puissent produire suffisamment de nourriture de manière durable et de renforcer la résilience des systèmes agricoles face aux impacts climatiques. L’agroécologie offre également de nombreuses opportunités pour le continent africain, telles que l’amélioration de la biodiversité, le renforcement des économies locales et le soutien des politiques publiques. En restaurant et préservant la biodiversité locale grâce à des pratiques agricoles durables, en stimulant les économies locales par la création d’emplois et l’amélioration de la sécurité alimentaire, et en intégrant l’agroécologie dans les politiques agricoles nationales, l’Afrique peut bénéficier de ces pratiques innovantes.

Une session de questions-réponses dynamique, offrant aux participants l’occasion d’échanger directement avec Famara Diédhiou sur des sujets tels que la gestion des ressources naturelles, les politiques de soutien à l’agroécologie et les défis spécifiques rencontrés par les agriculteurs africains. Cette leçon inaugurale a été riche en échanges et en apprentissages, essentielle pour tous ceux qui s’intéressent à l’avenir de l’agriculture et du développement durable en Afrique. Elle a permis de découvrir comment l’agroécologie peut transformer les territoires africains et contribuer à un avenir plus durable et équitable.

DSC 0288Les chaînes de valeur dans l’entrepreneuriat agroécologique ??

L’un des sujets phares du forum a été les chaînes de valeur dans l’entrepreneuriat agroécologique. Kifaloma Egoueye Jean Jacques, consultant pour PROPAC, a présenté une analyse approfondie sur le cas des chaînes de valeurs orphelines. Ces chaînes de valeur se réfèrent à des segments de la chaîne de production souvent négligés ou sous-exploités, offrant des opportunités significatives pour les entrepreneurs agroécologiques, surtout dans les régions où les ressources sont abondantes mais mal utilisées.

Les chaînes de valeur jouent un rôle crucial dans l’agroécologie en permettant une utilisation plus efficace et durable des ressources. Elles favorisent également la création de valeur ajoutée à chaque étape de la production, de la récolte à la commercialisation. Kifaloma Egoueye Jean Jacques a souligné plusieurs défis auxquels sont confrontées les chaînes de valeur orphelines, notamment le manque de financement, l’accès limité aux marchés et le besoin crucial de formation et d’éducation pour les agriculteurs et les entrepreneurs sur les meilleures pratiques agroécologiques. Cependant, il a également mis en lumière les opportunités, telles que l’innovation technologique, les partenariats stratégiques et la sensibilisation et promotion. L’adoption de nouvelles technologies peut améliorer l’efficacité et la productivité, tandis que collaborer avec des organisations locales et internationales peut ouvrir de nouveaux marchés et sources de financement. Augmenter la sensibilisation sur les avantages des chaînes de valeur orphelines peut attirer plus d’investissements et de soutien.

Les discussions sur les chaînes de valeur orphelines ont mis en lumière l’importance de ces segments dans la promotion d’une agriculture durable et rentable. Les participants sont repartis avec une meilleure compréhension des défis et des opportunités, prêts à transformer le paysage agroécologique de la région.

Conclusion

L’agroécologie en Afrique centrale représente une opportunité cruciale pour les exploitations familiales, en particulier pour les jeunes et les femmes rurales. En réduisant la dépendance aux intrants externes et en favorisant des pratiques agricoles durables, l’agroécologie permet d’améliorer les moyens de subsistance et de renforcer la résilience face aux changements climatiques. Les initiatives menées par des organisations comme la PROPAC jouent un rôle essentiel dans la mise en œuvre de la Décennie des Nations Unies pour l’Agriculture Familiale (DNUAF) en Afrique centrale. En soutenant les agriculteurs à travers des formations, des financements et des partenariats stratégiques, la PROPAC contribue à la promotion de l’agroécologie et à l’autonomisation des communautés rurales. La collaboration entre les différents acteurs est indispensable pour assurer un avenir durable et prospère pour les territoires africains, en mettant l’accent sur l’innovation, la valorisation des savoirs locaux et l’engagement communautaire.

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